Index
- Maladie d’Alzheimer : comment surmonter l’agressivité
- L’agressivité est-il un symptôme normal de l’Alzheimer ?
- Les causes de l’agressivité
- Comprendre les origines
- Traiter l’agressivité avec des médicaments ?
- Les thérapies médicamenteuses
- Quelle stratégie adopter pour aider la personne agressive ?
- Etiqueter
- Identifier les déclencheurs de l’agressivité
- Faire preuve de logique sans accuser le malade
- Garder le sens de l’humour
Maladie d’Alzheimer : comment surmonter l’agressivité
Parfois, il arrive à un stade de la maladie d’Alzheimer durant lequel votre proche fait preuve d’irritabilité. Face à ces comportements, il est normal d’éprouver une véritable détresse. En effet, l’agressivité est l’un des symptômes les plus difficiles à surmonter même en présence de médicament. Heureusement, il y a bel et bien des façons permettant de prévenir, ou de plus facilement surmonter l’agressivité lors de ces moments difficiles pour toute la famille.
L’agressivité est-il un symptôme normal de l’Alzheimer ?
Lorsqu’on parle de la maladie d’Alzheimer, on pense souvent à la perte de mémoire, ainsi qu’à la confusion du malade. Pourtant, les symptômes de la maladie d’Alzheimer ne se limitent pas à ces problèmes cognitifs, qui sont déjà très handicapantes. Il existe aussi d’autres symptômes neuropsychiatriques. L’agressivité est l’un de ces symptômes neuropsychiatriques et représente un trouble du comportement fréquent chez les personnes présentant une démence. Les individus atteints de la maladie d’Alzheimer ont tendance à se faire des illusions. En effet, ils peuvent par exemple imaginer qu’un membre de la famille les vole. Il se peut aussi que l’aîné soit irritable et agressif envers son conjoint. Avant de pouvoir surmonter l’agressivité, il faut que les aidants de la famille se souviennent qu’ils ne sont pas responsables des comportements liés la maladie. Prendre le trouble pour une attaque personnelle peut conduire à une anxiété superflue.
Les causes de l’agressivité
Les chercheurs ignorent les causes exactes de l’agressivité des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, sachant que certains malades sont épargnés par ce trouble. Des chercheurs de l’université du Kansas ont pu démontrer que les problèmes d’identification étaient un principal facteur de prédiction de cette agressivité. Le fait d’oublier leur emplacement ou la nature de certaines choses provoqueraient des réactions agressives. Selon d’autres études, les malades agissent parfois de façon agressive à cause des effets indésirables de certains médicaments contre l’anxiété (maux de tête, nausée, constipation,…). Les malades qui sont incapables de communiquer expriment alors leur inconfort face aux symptômes en devenant plus irritables.
Comprendre les origines
La première chose à faire pour essayer de surmonter l’agressivité lie à la maladie d’Alzheimer est de faire en sorte de déterminer ce qu’elle cache et d’où elle vient. La violence et l’agitation du malade veulent-elles dire qu’il a faim ou soif ou peur ? Serait-ce une réaction liée à un inconfort dans son environnement ? Par ailleurs, l’agressivité peut également intervenir quand le malade est frustré et en colère après lui-même lorsqu’il souffre de pertes de mémoire. Les hallucinations et les idées délirantes sont aussi en mesure d’accroître l’agressivité.
Traiter l’agressivité avec des médicaments ?
L’utilisation de médicaments pour soigner l’agressivité chez les individus atteints de démence ayant des comportements agressifs est loin de faire l’unanimité. Les médecins ont tenté d’utiliser les antipsychotiques typiques mais leur efficacité s’est avérée insuffisante, en particulier au regard des effets indésirables comme les nausées et les vomissements. Pour réduire les troubles du comportement comme l’agressivité, les antipsychotiques atypiques se sont montrés plus efficaces. Cependant, la FDA américaine n’en autorise pas chez les malades d’Alzheimer, étant donné qu’ils exposent à un risque plus accru d'AVC et de décès. En France, l’usage de cette catégorie de médicament se réserve à un traitement de courte durée (environ 6 semaines).
Les thérapies médicamenteuses
Les thérapies médicamenteuses peuvent également aider à surmonter l’agressivité liée à la maladie d’Alzheimer:
- Soutien psychologique
- Zoothérapie
- Musicothérapie
- Art-thérapie
- …
Quelle stratégie adopter pour aider la personne agressive ?
Heureusement, les médicaments ne sont pas le seul moyen face à l’agressivité du malade. En effet, il y a aussi d’autres façons d’améliorer la situation. Les stratégies suivantes ont permis à de nombreuses personnes de surmonter l’agressivité de leur proche.
Etiqueter
Mettez des étiquettes et des signes sur les portes des pièces, ainsi que sur les objets d’utilisation commune. Notamment les horloges ou le téléphone afin de rappeler à quoi ils servent. Demandez également à vos hôtes de porter une étiquette avec leur nom lors des visites de la personne atteinte de maladie d’Alzheimer. Aussi, mettez des notes explicatives sur les placards pour rappeler au malade ce qu’ils contiennent.
Identifier les déclencheurs de l’agressivité
Après avoir identifié les situations qui provoquent particulièrement l’agressivité du malade, vous pouvez ensuite réfléchir à une manière de faciliter les transitions. Si le malade n’aime pas sortir de la maison, vous pouvez notamment aborder ce processus progressivement. Par exemple, essayez de détourner son attention lors de la séquence de gestes qui précède la sortie (se lever, enfiler ses chaussures, pull, …).
Faire preuve de logique sans accuser le malade
Si vous trouvez par exemple la montre de votre proche dans le sucrier, il ne faut pas l’accuser. La meilleure chose à faire est de lui demander gentiment comment la montre est arrivée là. S’il l’ignore, ne vous moquez pas de lui et réfléchissez-y ensemble.
Garder le sens de l’humour
Si vous arrivez à anticiper les hauts et les bas dans l’humeur du malade et à garder le sens de l’humour, il sera plus facile de faire face à l’agressivité de votre proche.